L’espace est réinventé. Rien au sol, tout est suspendu. Le spectateur découvre l’œuvre en levant la tête. Des voûtes de papiers blancs, découpés et encrés ouvrent le passage. Ces papiers sculptés, dessinés de noirs, représentent des troncs ramifiés de branches nues, sans feuillage. Ces dos ronds sont retenus par un réseau de fils rouges évoquant les racines des arbres qui circulent dans les hauteurs de cet espace. Elles semblent toutes connectées, alors que cette forêt est ici figée. Silencieuse et somnolente, elle attend l’éclosion aux beaux jours. Myriam Héquet effectue un travail de recherche qui s’articule autour de la notion de réseaux. Elle crée des volumes et des structures qui questionnent le spectateur l’architecture, les déplacements, le rapport de l’homme et de la nature, sur des notions d’expansions et d’extensions. L’environnement dans lequel elle vit interagit avec son travail.